Axes stratégiques

 

Ambition

L’ambition de la CFR est basée sur plusieurs défis urgents à relever tout le long de cette vision stratégique. Outre, la réalisation des programmes principaux, la vision stratégique de la CFR a pour objectif de traduire les politiques de l’Etat en termes de développement des infrastructures routières.

Aussi, elle adopte une vision permettant d’écourter les délais tout en restant efficiente et efficace.

Cette vision demeure fidèle aux principes pour lesquels la CFR s’est engagée, à savoir : planifier pour l'avenir, accroitre la capacité opérationnelle, renforcer les relations avec les différentes parties prenantes, assurer des prestations d’une meilleure performance et améliorer le service offert aux usagers du réseau routier structurant.

Ces principes ont pour finalité de soutenir la croissance économique, de disposer d’un réseau sûr (avec moins d’accidents et de morts) et mieux entretenu, d’accroitre la fluidité du réseau et d’améliorer le respect de l'environnement.

Chantiers structurants de la CFR :

La concrétisation de telles ambitions est conditionnée par une restructuration de la CFR qui se traduit par la mise en œuvre d’un ensemble d’actions touchant l’organisation, la gestion et le renforcement de capacité. Ces actions sont réparties en cinq chantiers :

Le pilotage stratégique :

Les programmes à réaliser par le biais de la CFR sont ambitieux et stratégiques pour le développement de notre pays. Résilience du réseau routier national, partenariat entre les collectivités territoriales et l'Etat, désenclavement intégré, accompagnement de mégaprojets industriels, ... sont autant de défis à relever en terme de délais, de coût et de performances.

Afin d'anticiper et de valoriser ces projets, il incombe à la CFR de constituer des outils de pilotage stratégiques permettant l'identification des objectifs de performance clairs, mesurables, utiles et acceptés par tous.

Ce chantier aura pour objectifs de traduire la stratégie de la CFR pour la mise en œuvre des programmes sus-évoqués en terme d'objectifs de performance à atteindre, décliner ces objectifs de performance en objectifs de niveau de service tout en mettant en place des indicateurs pertinents qui peuvent permettre à l'équipe de la CFR de prévoir, d'anticiper, d'analyser et d'évaluer les résultats.

La stratégie de financement :

Les bailleurs de fonds qui ont octroyé à la CFR des prêts sont en général des organismes ou institutions publics qui financent nos projets avec des taux avantageux par rapport à celles du marché privé. Cependant ceci exige un certain nombre de préalables politiques, techniques et organisationnels pour les satisfaire. C'est pourquoi, la CFR doit définir une stratégie de financement en fonction de la nature et des objectifs des programmes susmentionnés celle-ci doit intégrer les différentes possibilités existantes entre les fonds propres (FSR) ou Publics (BG), les fonds semi-privés (Fondation...) afin de révéler aux bailleurs de fonds l’engagement et la motivation pour lesdits programmes.

Par ailleurs et face à une diversité des critères de financement plus ou moins précis et formalisés, il faut définir une stratégie de financement qui passe obligatoirement par l'adéquation entre la valorisation des objectifs des programmes et les critères d'éligibilités des nouveaux fonds.

Cette stratégie devra aller jusqu’au comment développer le relationnel avec les représentants des bailleurs de fond, leur traitement lors de leur séjour pour négocier ou visiter des chantiers, outre le fait de disposer d'un business plan pour la mobilisation des financements et d’une meilleure gestion de la dette et de la relation avec les bailleurs de fonds. Autant d’axes ou piliers de cette stratégie.

La gestion technique : 

On entend ici la gestion des différents projets constituant les programmes sus-évoqués à l'introduction de ce chapitre et plus particulièrement la dimension instrumentale plus que celle organisationnelle qui définit le cadre de responsabilité fondé sur le triptyque maitre d'ouvrage, maitre d'œuvre et responsable local du lot.

Cette dimension instrumentale technique qui met en œuvre le savoir et le savoir-faire d'une équipe dédiée pour explorer simultanément toutes les dimensions des projets afin d'anticiper les problèmes de réalisation, d'exploitation et d'entretien, nécessite une anticipation maximale qui vise à explorer les différentes dimensions du projet avant de fixer ses paramètres (cas des expropriations et leur effet sur les délais de réalisation, donc sur les coûts du projet et ses retombés sur les coûts).

La gestion contractuelle : 

vue l'importance et l’envergure des programmes routiers à réaliser, la CFR aura à gérer par type de programmes une multitude de contrats de diverses natures (études, travaux, contrôle de travaux, assistance technique, etc.). Si les contrats de travaux classiques déjà mis en œuvre pour les programmes réalisés ou en cours de réalisation (PNRR2, partenariat, modernisation du réseau) ont donné plus ou moins satisfaction. En revanche ce type de contrats n’est pas tout à fait adapté au programme de modernisation du réseau routier national caractérisé par des itinéraires importants et des investissements colossaux avec l’exigence de standards d’aménagements évolués et des niveaux de services élevés. Aussi, il est proposé pour ce programme l’adoption de contrats à niveau de service permettant d’assurer l’efficacité et l’efficience des opérations de mise à niveau et d’entretien du réseau routier. Dans ce type de contrat, l’entreprise assure dans une phase initiale la mise à niveau d’un itinéraire donné (par exemple 500 à 1000 km) sur une durée variant de 3 à 5 ans suivie par l’entretien ultérieur de cet itinéraire sur une période allant de 10 à 15 ans. Ce type de contrat permet à l’entreprise d’avoir une visibilité de la commande à court et moyen terme et de s’organiser en conséquence en se dotant des moyens matériels et humains nécessaires, ce qui lui permet de se structurer et d’accroitre ses capacités.

Les bénéficiaires de ce nouveau concept sont les usagers de la route, l’Etat et les entreprises. Ainsi, l’Etat bénéficiera d’une meilleure préservation des investissements consentis sur le réseau routier national. Les usagers de ce réseau bénéficieront d’un niveau de service en adéquation avec leurs paiements pour l’utilisation de l’infrastructure (péage, taxes, impôts, …). Pour les entreprises, ce nouveau type de contrat devrait ouvrir de nouveaux marchés, dans lesquels des durées de contrats plus longues fournissent un environnement de travail plus stable.

La structuration de la CFR :

 L'opportunité de confier à la CFR la gestion et l'exploitation du réseau routier structurant sera étudiée à l'instar de ce qui est pratiqué dans plusieurs pays où le financement, la mise à niveau, l'entretien et la gestion du réseau routier structurant sont assurés par une entité dotée des ressources financières et permettant de réaliser dans le cadre de contrats-programmes un haut niveau de service de ce réseau.

Dans ce contexte, il est essentiel de bien évaluer les forces et faiblesses de l'organisation actuelle de la CFR pour lui permettre de mettre en œuvre de manière efficace les programmes d'investissements futurs et d'évoluer vers une entité chargée de la gestion et l'exploitation du réseau routier structurant. La restructuration de la CFR doit être approchée en tenant compte de ces deux phases, elle nécessite la revue en profondeur de l’ensemble de ses fonctions et des relations déterminant formellement les missions et les fonctions que chaque pôle de la CFR doit accomplir ainsi que les modes de collaboration entre ces pôles, la mobilisation des moyens, en particulier le capital humain facteur de la réussite de la mission de la CFR.